Mardi Informel de La Générale

mardi 20 mai 2025 | 20h00

Rencontres, débats, conférences

Rencontres

Ce mardi 20 mai à 20h, le Mardi Informel de La Générale reçoit le
collectif Déborder Bolloré. La séance sera en français, suivie d'un repas partagée, et rediffusée sur la radio ∏-Node.

• Mardi 20 mai à 20h
• Entrée libre réservée aux adhérent·es de l'association (adhésion sur place ou en ligne à 1€ minimum). Accueil dans le patio de La Générale.
• Buvette sur place
• À La Générale : 39, rue Gassendi, accès PMR

Déborder Bolloré, c’est la coédition inédite de plus d’une centaine de
maisons d’édition, réunies autour d’un recueil en réponse à l’appel de
la campagne "Désarmer Bolloré", lancée par les Soulèvements de la terre.

https://deborderbollore.fr/

Ce sont aussi une quarantaine de contributeurices, et une vingtaine de personnes ayant travaillé bénévolement pendant six mois à la production du projet, dans toutes ses dimensions : commande des textes, suivi de fabrication, relations presse, développement d'outils numériques, et tout ce qui permet de faire tourner la machine.

Car Déborder Bolloré n'est pas qu'un recueil : c'est un projet dont les
émanations sont multiples : la plateforme de publication multiformat, la Bollographie, la mise en place et la conception d'outils pour la
communication et pour le travail éditorial.

Lors de ce MIG, des membres du collectif reviendront sur cette
organisation, et partageront leur expérience de la mutualisation des
moyens et des savoir-faire — le meilleur atout pour l’édition
indépendante face aux empires fascistes qui nous font face.

Parmi les membre du collectif qui seront présent.es :

• Arnaud Frossard, coéditeur du recueil (La Grange Batelière), libraire,
ancien imprimeur et contributeur « L'odeur de l'encre, l'imprimerie :
mirage des techniques, réalité des concentrations »

• Camille De Noray, graphiste et développeur indépendant rattaché à
Deborder Bolloré

• Théo Pall, coéditeur du recueil (Burn~Août)

• Yann Trividic, coéditeur du recueil (Burn~Août)

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À propos de déborder Bolloré

Dans le contexte de la campagne Désarmons Bolloré, et en emboîtant le pas au boycott appelé par les « libraires antifascistes », nous,
éditeurices indépendant·es, coéditons collectivement ce recueil pour
prendre part depuis notre secteur à la réflexion générale sur le
démantèlement de l’empire Bolloré.

Les contributions mettent en avant la pensée de chercheureuses,
d’imprimeureuses, d’éditeurices et de libraires qui analysent et/ou
subissent les dynamiques de concentration et d’extrême droitisation du marché. Chacun·e tente de formuler, depuis sa position respective, des réponses à cette question urgente : comment faire face au libéralisme autoritaire dans le monde du livre ?

En tant qu’éditeurices indépendant·es, nous sommes indirectement visé·es par le projet totalisant de Bolloré car nos structures sont des espaces qui permettent la fabrique de contre-récits et la circulation de voix minoritaires. Face à de grands groupes monopolistiques qui filtrent les récits, il nous faut lutter pour préserver ces espaces essentiels de résistance et qui — n’en déplaise aux prophètes·ses du « grand remplacement » et aux croyant·es du « lobby LGBTQ+ » — se font rares.

La forme de ce recueil part du constat suivant : si, à lui seul, Vincent
Bolloré se montre capable de mobiliser des moyens logistiques et
médiatiques colossaux pour mener sa « guerre civilisationnelle », alors
nous devons, de notre côté, mobiliser l’entièreté de notre réseau
d’éditeurices, de diffuseurs, de libraires et de relais médiatiques pour
y résister. Face à la concentration par les grands groupes, faisons
jouer la multiplicité et la singularité caractéristique du monde du
livre indépendant.

Bolloré, par l’intermédiaire ­d’Hachette, est un acteur majeur de la
concentration capitalistique du milieu éditorial, mais il n’est pas le
seul instigateur de cette dynamique. C’est la structure même du monde du livre qui permet à de grands groupes de s’accaparer 90 % du marché de l’édition. Ainsi avons-nous décidé de « déborder Bolloré », c’est-à-dire de dépasser la figure, certes exubérante du personnage, pour comprendre, dans un premier temps, les mécanismes avec lesquels il opère et comment, dans un second temps, les déjouer depuis nos positions d’acteurices de
l’édition indépendante. Pour ce faire, nous avons réuni un ensemble de contributions provenant d’éditeurices, libraires, auteurices,
organisateurices de foires, universitaires et militant·es, etc.

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Les Mardis Informels de La Générale (MIG) sont une série de séminaires transdisciplinaires, à la croisée de l'art et de la science, où sont discutés des grands enjeux de société en lien avec la technologie, le numérique, l'économie, la finance, l'énergie, l'alimentation, l'extractivisme et le colonialisme (ressources agricoles, minières, sous-marines, ...) le biologique, l'imaginaire technopositiviste (spatial, metaverse, biotech, transhumanisme,...), les nouveaux régimes écologiques (climat, biodiversité). Chaque semaine, un.e intervenante.e est invité.e.

Intervenant.es en 2021-2022 : Soline NIvet (architecte, chercheuse), Pablo Jensen (physicien), Christophe Bonneuil (historien), Clémence Seurat (éditrice, curatrice), Pinky Htut Aung (artiste, activiste), Flaminia Paddeu (géographe), Gwenola Wagon (artiste Chercheuse, Paris 8), Nicolas Taffin (éditeur, graphiste), Ewen Chardronnet (conquête spatiale), Renata Avila (droit international), RYBN (finance offshore), Raffart-Roussel (art et technologie), Marcel O'Gorman et Jennifer Clary-Lemon (art et ornithologie), Nora Hauswirth (curatrice), Index.ngo (modélisation 3D et expertise policière), Paolo Cirio (justice climatique), Antoine Leudière (cryptographie), Bertrand Charles (relations internationales), Olivier Dubourdieu (Mica Initiative, extractivisme), Laurent Carlier (art numérique), Adriana Knouf et Shu Lea Chang (performance), Marie Lechner et Oulimata Gueye (On-Trade-Off), Pierre Madelin (philosophie), Frédéric Neyrat (philosophie), Robereto Dell'Orco (mycologie), Disnovation.org (disnovation), Xiao Xiao (traitement du signal).