mardi informel de la générale
Politique / Société
Rencontre
Écofascismes ? Protéger notre environnement, préserver nos racines

Mardi 29 avril, le Mardi Informel de La Générale reçoit Lucile Gautier.
• Mardi 29 avril, à 19h30
• Entrée réservée aux adhérent·es de l'association (adhésion à 1€ minimum). Accueil dans le patio de La Générale.
• Entrée libre, soupe de l'AMAP.
• À La Générale : 39, rue Gassendi, accès PMR
Écofascismes ? Protéger notre environnement, préserver nos racines : Quel discours de l’extrême droite sur l’écologie en France actuellement?
Protéger notre environnement, préserver nos racines est un mémoire de licence. Il existe à une intersection : celle de la crise environnementale qui sévit (partout) et de l’extrême droite qui progresse (partout), y compris en France. Ce mémoire examine plus précisément comment l’extrême-droite métapolitique s’empare de questions écologiques, et les liens/tensions complexes que cela crée dans le paysage politique actuel.
La lutte pour l’écologie a largement été mobilisée à gauche, articulant dès le début une dimension liée à la justice sociale, au côté des engagements environnementaux et climatiques. L’extrême droite, quant à elle, plonge dans les racines de l'écologie scientifique de Haeckel et du naturalisme conservateur pour bricoler une « écologie d’extrême droite ». Cette recherche se penche donc sur les pratiques discursives qui sous-tendent « l’écologie d'extrême droite »: Comment les institutions d'enseignement de l'extrême droite métapolitique française instrumentalisent les préoccupations environnementales pour soutenir leur programme politique d'extrême droite ? C’est en menant une analyse critique du discours que cette recherche parvient à analyser l'historicité de la forme actuelle de l’écologie dans l'extrême droite métapolitique française. Il se concentre sur deux instituts de formation politique (Academia Christiana et Institut Iliade) et leur conférence annuelle sur le thème de l'environnement.
Une conférence pour voir l’antagonisme de face.
Bio. Lucile Gautier, récemment diplômée en sciences sociales, a habité durant sa licence aux Pays-Bas, un pays qui a gagné contre tous ses déterminismes, dont le principal : exister sous le niveau de la mer. Elle y a acquis une expérience sensorielle de l’Anthropocène : les Néerlandais ont tout asservi. De là, elle a commencé à approfondir la question de la crise écologique depuis les sciences sociales, en se penchant pendant son mémoire de fin d’études sur le discours de l’extrême droite française sur l’environnement. Pour contrer la langueur du plat pays, elle s’est installée à Marseille après ses études, pour travailler chez Wildproject, une maison d’édition spécialisée en écologie politique. Clap de fin, elle est remontée dans le centre névralgique d’une France centralisé : Paris. Ici, elle travaille en service civique à La Générale. Sinon, au-delà de ces activités rémunératrices, elle suit des cours de réalisation documentaire à l’EPSAA, où elle y prépare un documentaire de pigeon. Avant de reprendre des études en sciences sociales de l’environnement, elle part cet été pour réaliser un film documentaire sur les persistances du magique au cœur du réacteur de la Modernité. Elle va documenter les pratiques de sourcellerie en Auvergne. Et elle vous embrasse.
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Les Mardis Informels de La Générale (MIG) sont une série de séminaires transdisciplinaires, à la croisée de l'art et de la science, où sont discutés des grands enjeux de société en lien avec la technologie, le numérique, l'économie, la finance, l'énergie, l'alimentation, l'extractivisme et le colonialisme (ressources agricoles, minières, sous-marines, ...) le biologique, l'imaginaire technopositiviste (spatial, metaverse, biotech, transhumanisme,...), les nouveaux régimes écologiques (climat, biodiversité). Chaque semaine, un.e intervenante.e est invité.e.
Intervenant.es en 2021-2022 : Soline NIvet (architecte, chercheuse), Pablo Jensen (physicien), Christophe Bonneuil (historien), Clémence Seurat (éditrice, curatrice), Pinky Htut Aung (artiste, activiste), Flaminia Paddeu (géographe), Gwenola Wagon (artiste Chercheuse, Paris 8), Nicolas Taffin (éditeur, graphiste), Ewen Chardronnet (conquête spatiale), Renata Avila (droit international), RYBN (finance offshore), Raffart-Roussel (art et technologie), Marcel O'Gorman et Jennifer Clary-Lemon (art et ornithologie), Nora Hauswirth (curatrice), Index.ngo (modélisation 3D et expertise policière), Paolo Cirio (justice climatique), Antoine Leudière (cryptographie), Bertrand Charles (relations internationales), Olivier Dubourdieu (Mica Initiative, extractivisme), Laurent Carlier (art numérique), Adriana Knouf et Shu Lea Chang (performance), Marie Lechner et Oulimata Gueye (On-Trade-Off), Pierre Madelin (philosophie), Frédéric Neyrat (philosophie), Robereto Dell'Orco (mycologie), Disnovation.org (disnovation), Xiao Xiao (traitement du signal).