En résidence à La Générale, la
Free Fermentology Foundation continue son œuvre de promotion des biotechs, dans leur version low-tech, celle du garage et de la cuisine. Elle apporte aussi un regard amusé sur les promesses des ingénieurs du vivant, qui, plus que jamais, nous font miroiter un avenir agro-industriel vert et radieux, dont une certaine agriculture urbaine pourrait bien n'être qu'un cache sexe.
La FFF partira à la rencontre du public le 1er octobre à La Générale à l'occasion de la première édition de
Jardins Ouverts, organisée par la Région Ile-de-France.
Le Jardin, laboratoire de La Générale, sera
mis en valeur par diverses propositions artistiques, notamment des concerts.
- De 14h à 20h : stand FFF pour manipuler et discuter - entrée libre.
- 17h30 : débat sur les promesses des biotechnologies avec Adrienne Ressayre, chercheuse à l'INRA.
Le véganisme à la sauce CRISPR est-il crédible? Peut-on vraiment produire
des hamburgers et du
fromage en faisant travailler des levures génétiquement modifiées en lieu et place de vaches réputées pour contribuer lourdement à l'effet de serre?
L'optimisation des cycles du vivant dans des
fermes urbaines souterraines bio, (ou plutôt des
"unités de production végétale") peut-elle solutionner la crise alimentaire? Peut-on vraiment
produire son THC légalement, sans culture de cannabis, avec des levures OGM? L'agriculture devient non seulement hors-sol, sans odeur et peut-être sans saveur, mais cherche toujours plus à s'affranchir des interactions avec les écosystèmes. Elle se concentre aujourd'hui sur les processus physico-chimiques, qu'il s'agit d'optimiser dans une véritable démarche d'ingénierie, une convergence avec les technologies numériques, qui peut pendre parfois des
accents prométhéens inquiétants.