MIG - Mardi Informel de La Générale
Rencontres
Ouverture publique

Les Mardis Informels de La Générale (MIG) sont une série de séminaires transdisciplinaires, à la croisée de l'art et de la science, où sont discutés des grands enjeux de société en lien avec la technologie, le numérique, l'économie, la finance, l'énergie, l'alimentation, l'extractivisme et le colonialisme (ressources agricoles, minières, sous-marines, ...) le biologique, l'imaginaire technopositiviste (spatial, metaverse, biotech, transhumanisme,...), les nouveaux régimes écologiques (climat, biodiversité).
> Chaque semaine, un.e intervenante.e est invité.e
> Les sessions ont lieu chaque mardi, à 19h30, autour d'un repas autogéré
> Entrée au 39, rue Gassendi
> Entrée libre
> Buvette sur place
> Entrée réservée aux adhérent⸱es de La Générale. Adhésion instantanée sur place (minimum 1 euro) ou via HelloAsso.
PROGRAMME
- Mardi 18 avril : STAA, rendu de la journée de travail "La démachinisation du monde"
- Mardi 11 avril : Échelle Inconnue, écrire sur les ruines du futurs, métropolisation de l'axe seine.
- Mardi 4 avril : Jens Hauser, "Micro performativité"
- Mardi 28 mars : Jonah Marrs, séance Vieux Media : "Exclusivement VGA"
- Mardi 21 mars (à 19h): Intervention de Sophie Houdart et Stéphane Sautour, pour une intervention intitulée "À quoi reconnaître un territoire contaminé ? Pragmatique des signaux faibles dans la région de Fukushima". À propos des intervenant.e.s : Sophie Houdart est anthropologue, directrice de recherche au CNRS, Laboratoire d’Ethnologie et de Sociologie Comparative. Spécialisée sur le Japon, elle a réalisé plusieurs enquêtes sur le thème de la création et de l’innovation, dans les champs des sciences, de l’art ou de l’architecture. Elle travaille aujourd’hui sur la vie après la catastrophe de Fukushima. Stéphane Sautour est diplômé de l’École des Beaux-arts de Lyon et de l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris. Dans son travail, il s’intéresse dès ses débuts à l’appréhension de l’Homme sur son habitat naturel, son environnement et les technologies qui l’entourent. Il est maître de conférences associé à l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Versailles. Ils sont membres tous deux du collectif Call It Anything, né en 2012.
Pour préparer :
On sort donc les tripes petit à petit. Consistance d’un territoire contaminé. Sophie Houdart et Mélanie Pavy.
> https://journals.openedition.org/terrain/18195
En déroute. Enquêter non loin de la centrale de Fukushima Daiichi, Japon. Sophie Houdart
> https://journals.openedition.org/sociologies/14049
- Mardi 14 mars : Le MiG vous propose une projection du film "Containement", de Peter Galison et Rob Moss (2015). Ouverture des portes à 19h, projection à 20h, soupe, repas partagé et discussion après la projection.
"Containement", 82 mn, 2015 : Comment gérer les déchets nucléaires les plus toxiques et à la durée de vie la plus longue jamais générés ? Comment prévenir les générations des millénaires à venir de ne pas déterrer ces déchets, alors qu'elles ne parleront plus notre langue et évolueront dans un environnement et des cultures diffrents ? La question du nucléaire dans un documentaire inédit, passionnant, éclairant et pédagogique.
À propos des auteurs :
Peter Galison is a Pellegrino University Professor of the History of Science and of Physics at Harvard University. Galison’s previous film on the moral-political debates over the H-bomb, Ultimate Weapon: The H-bomb Dilemma (with Pamela Hogan, 2002) has been shown frequently on the History Channel and is widely used in academic courses. In 1997, he was awarded a John D. and Catherine T. MacArthur Foundation Fellowship; won a 1998 Pfizer Award for Image and Logic as the best book that year in the History of Science; and in 1999 received the Max Planck and Humboldt Stiftung Prize. His books include How Experiments End (1987), Einstein’s Clocks, Poincaré’s Maps (2003), and Objectivity (with L. Daston, 2007) and he has worked extensively with de-classified material in his studies of physics in the Cold War. Galison’s work also features artistic collaborations, including partnering with South African artist William Kentridge on a multi-screen installation, “The Refusal of Time.” Infos ICI et ICI.
Robb Moss is a filmmaker, professor and chair of the Department of Visual and Environmental Studies at Harvard University. Moss’s The Same River Twice (2003) premiered at the Sundance Film Festival, was nominated for a 2004 Independent Spirit Award and opened theatrically at Film Forum in New York City. Winning prizes in Nashville, Chicago, New England, and Alabama, The Same River Twice was selected by the Chicago Reader as Best Documentary (and Best Cinematography) of 2003. His autobiographical and essay films, such as The Tourist and Riverdogs, have screened at the Museum of Modern Art, the Telluride Film Festival and IDFA. He has served as a festival juror at Sundance, San Francisco, Denver, Full Frame, Camden, Seattle, Chicago, New England, and Ann Arbor, is on the Board of Directors for ITVS, and works as a creative advisor at the Sundance Documentary labs. Infos ICI et ICI.
- Mardi 7 mars : Post Manif : Observatoire du Greenwashing. Brainstorming informel sur l'organisation de l'Observatoire du GreenWashing et autres thématiques.
- Mardi 28 février : « La Demoscene et l’origine du mal(e) » : Présentation approximativement menée par Jérémie Glafouk à propos de l’univers de la Demoscene, son histoire, ses évolutions, sa sociologie et ses ambivalences… Il s'agit d'un pan de la culture numérique souvent ignoré du public, averti ou non. La Demoscene est à la fois un folklore, jalousement préservé au cours des années, un vivier artistique fort créatif, ludique et technique. Mais, étant lié par nature à l’évolution de l’informatique et de la société depuis les années 80, c’est également parfois un kindergarten d’adulescents aux motivations diverses pas
toujours très glorieuses… Essayons donc ensemble de questionner tous ces
aspects. https://demozoo.org/sceners/68415/. Aussi au menu : soupe de légumes hérités de l'AMAP Denfert (merci à elle).
- Mardi 21 février : Ce mardi, le MiG reçoit Clément Renaud, pour une intervention intitulée "Abrégé de mythologie numérique chinoise". Depuis des siècles, la Chine n’a cessé d’alimenter l’imaginaire sulfureux des salons occidentaux. Mais si l’orientaliste du 19e aimait enfermer la Chine dans son passé supposé éternel, celui du 21e préfère la cantonner à un futur aussi dystopique qu’inéluctable. Véritable père fouettard des réseaux, la Chine incarne aujourd’hui une figure despotique et terrifiante. Reflet exagéré des fantasmes morbides de l’Occident, cette image persistante occulte pourtant les innombrables pratiques et objets numériques qui foisonnent dans cet immense pays. Usines-villages, petits pingouins ou immenses chantiers, l’abondante mythologie qui façonne le monde numérique chinois reste aujourd’hui largement méconnue. Au cours de cette discussion, l'invité présentera quelques-uns des mythes fondateurs du numérique en Chine comme autant de jalons d’une chronologie historique, politique et sociale qui s’étend bien au-delà des frontières chinoises. Nous nous éloignerons un temps des récits californiens pour contempler un autre chapitre majeur de l’histoire des technologies de notre quotidien. Clément Renaud vit et travaille comme chercheur, développeur et écrivain entre la Chine, les États Unis et l’Europe depuis plus de 15 ans. Il a notamment édité le livre REALTIME : Making Digital China paru en 2020 aux presses de l’EPFL. https://realtimechina.net/
- Mardi 14 février : Le MIG reçoit Anne-Laure Fréant et Sylvia Fredriksson. Enquête et recherche-création pour un commanditaire, et après ? Récit d’une commande pour l’ANDRA initiée dans le cadre du Master en Arts Politiques de Sciencespo. Cette rencontre propose de discuter des enjeux scientifiques,
politiques, économiques, médiatiques et sémantiques à l’œuvre lorsque la
recherche scientifique et artistique s’inscrit dans des protocoles de commande. À partir de l’expérience d’une commande pour l’ANDRA menée par Anne-Laure Fréant dans le cadre du Master en Arts Politiques de SciencesPo, cette rencontre propose d’une part, une restitution du travail d’enquête création menée en 2020-21, et tentera d’autre part de mettre en perspective cette expérience en dépliant un certain nombre de questions : quelles modalités, quels objectifs et quels effets pour les processus de recherche création en Arts Politiques ? Comment se positionner par rapport à l’institution ? Sous quelle condition échanger, contribuer sans instrumentalisation ? Écrire hors, dans, avec, pour une institution, quels enjeux, quelles expériences, quels récits ?
Présentation détaillée : Le Master SPEAP (Arts politiques) de Sciencespo Paris, fondé par Bruno Latour et dirigé par Frédérique Aït-Touati, accueille chaque année une promotion d’artistes et d’étudiants-chercheurs chargés de répondre, au cours de l’année, à une commande institutionnelle selon une méthodologie
d’enquête propre au Master. Les collectifs se forment alors et s’emparent, sur le mode artistique, des commandes, en récoltant documents, images, sons et matériaux issus du terrain d’enquête, pour d’abord vivre une expérience liée à la recherche et à la création elle-même (Dewey), doublée d’une expérience politique du fait des expressions individuelles devant trouver leur place dans le travail
collectif, dans les contraintes pédagogiques mais aussi liées aux attentes du commanditaire.
Comment s’approprier la commande, comment la défaire pour mieux la recomposer, à partir de quels terrains et de quels matériaux travailler?
L’objectif est pour les étudiants-chercheurs purement pédagogiques: sont évaluées, en fin d’année lors d’une restitution à Sciencespo, les capacités à produire quelque chose et à faire état de son matériau de recherche plutôt qu’à produire une œuvre finale. Les groupes sont libres de poursuivre ou non le dialogue avec l’institution commanditaire, de même que de restituer ou non un matériau différent ou similaire devant le commanditaire (restitution externe à Sciencespo).
Pour la première fois en 2020-21, l’ANDRA (Agence Nationale de gestion des Déchets RAdioactifs) figurait parmi les commanditaires du Master. Anne-Laure Fréant a fait partie du groupe de travail ayant pris en charge cette commande, aux côtés du photographe Frakjan Spikjes, de l’artiste visuelle et auteur Rosy Head et du compositeur, chef d’orchestre et pianiste Harry Allouche. Ensemble, ils ont collecté des matériaux textuels mais aussi sonores et visuels, articulés autour des langages et de la sémantique produite par les différents protagonistes qui s’emparent de la question du nucléaire. La restitution finale
assemblait des micro-textes issus d’une centaine de sources sur le nucléaire, des pièces visuelles ainsi qu’une proposition sur la sonification des radiations à partir de données produites par des chercheurs du MIT.
A l’issue de la restitution à Sciencespo, une restitution s’est également tenue auprès d’ une assemblée d’anthropologues et de linguistes lors d’une séance de séminaire du laboratoire CANTHEL (laboratoire d’anthropologie culturelle). Celle-ci suscité l’intérêt de nombreux participants, la méthodologie d’enquête propre au Master amenant à produire des formes différentes, aux propriétés heuristiques.
- Mardi 7 février : Séance reportée en raison des grèves.
- Mardi 31 janvier 2023 : Le MIG reçoit des membres du collectif Par la racine, à l'occasion d'un passage à Paris. Par la racine est un collectif d'habitant.es de la Montagne Limousine qui s'interroge sur notre rapport à la mort. La mort dans ces aspects culturels, sociaux et politiques, regorge de questionnements et de folles histoires. Nos recherches se traduisent par l'exploration de ces trois angles et plus encore par l'expérimentation pluri-disciplinaire. Leurs enjeux sont de permettre la réappropriation de la mort pour soi et/ou l'entourage. Iels constitue actuellement un guide : Que faire le jour J ? Regroupant la réglementation en vigueur, nos droits, des conseils pour la prise en main d'une cérémonie, signification de chaque moment. Iels organisent également des Cafés Mortels, où chacun.e peut s'exprimer sur sa vision, son ressenti, son expérience face à la mort et au deuil. Enfin iels travaillent à l'élaboration d'un cimetière "vivant". Par la racine : "Nous sommes ravies de voir germer autant d'initiatives de forêts cinéraires, de petits "Souchet" (Cimetière naturel de Niort), de cimetières dits "naturels". Mais nous avons aussi la sensation qu'il s'agit d'une transition encore bien timorée. Ce mot "naturel" nous pose problème. Les propositions actuelles sont contraintes de respecter une législation née sous l'ancien régime et l'empire napoléonien, avec tout son cortège hygiéniste, inhibant notamment le cycle de décomposition. Se posent les questions de la profondeur d'inhumation, l'obligation des cercueils, les habitudes de soins de conservation, mais aussi l'obligation, la taille et la nature des clôtures... Et aussi le statut d'un corps inhumé dans un cimetière "naturel", est-ce la même symbolique qu'une dispersion. Disparaitre au monde et ne pas avoir de lieu de recueillement précis. Nous sommes également sensibles à la disparité nationale des enjeux funéraires en milieu rural et en milieu urbain. Presque 10000 communes en France contiennent une zone Natura 2000 ou appartiennent à un PNR. Comment inciter celles-ci à agrandir/ gérer leur cimetière avec le moins d'impact possible, et aussi à considérer ou intégrer ces espaces comme des alliés de préservation ? Avec tout cela l'idée d'un cimetière "Vivant" s'impose dans nos têtes comme un lieu où tout est mouvement où le cycle du vivant est protégé, incité et valorisé." Le collectif Par la racine organise également chaque année La Samaïn, une série de rencontres annuelles pour ré-enchanter la Mort. Pour le MIG du 31, le collectif Par la racine propose de créer une émulation collective pour réver ensemble au cimetière du futur.
* Un peu de connaissances : Origines et caractéristiques du cimetière français contemporain, Régis Bertrand.
* Une fable : "La louve", Récit fictionel écrit à 10 mains lors de la Samaïn 2020. https://parlaracinesurunplateau.wordpress.com/samain/
- Mardi 24 janvier 2023 (19h, séance en français) : Le MIG reçoit Hilliarious Klingon pour une séance consacrée à l'art comme activisme (art-as-activism), afin de poursuivre certaines des réflexions entamées lors des deux séances précédentes. "Qu'est-ce que l'activisme? lorsque les tentatives d'influer sur des situations politiques se heurte au mur de la désinformation et de la propagande industrialisées, quels sont les leviers d'action? comment l'art et les pratiques — numériques et analogiques — non conventionnelles s'articulent avec ce besoin d'altérer une réalité qui souvent est indissociable de la fiction? Quelques exemples contemporains (dont le mouvement FreeAssange et la récente exposition/festival berlinoise "NoisyLeaks!" seront proposées comme bases d'analyse et réflexion."
Hilliarious Klingon est un organisateur expérimenté, précédemment défini comme «activiste», compétent dans l'intersection de divers domaines: analyse stratégique, narration, organisation, design de campagnes, fêtes et joyeux chaos. Dans un monde de surveillance de masse, il expérimente et pratique le discours anonyme et pseudonymisé comme une stratégie politique.
- Mardi 17 janvier 2023 (à 20h exceptionnellement) : le MIG reçoit Dominique Copin et DISNOVATION.ORG pour une séance dédiée à la Séquestration Carbone (CCUS, pour Carbon Capture, Utilization, and Storage). La soirée se déroulera en 3 parties : 1. introduction aux enjeux de la séquestration carbone (CCUS) par Dominique Copin ; 2. présentation par le collectif DISNOVATION.ORG des résultats de leur enquête sur la capture et le stockage de carbone menée en Islande en 2022 ; 3. discussion entre les deux parties et avec le public. Dominique Copin, ex-ingénieur du groupe TotalEnergies, impliqué dans le mouvement des Shifters initié par Jean-Marc Jancovici, donne actuellement des conférences en écoles d’ingénieurs et en entreprise sur le rôle que pourrait jouer le CCUS dans la lutte contre le changement climatique. Un des axes de sa présentation tournera autour de la question: "le CCUS, un mal nécessaire ?" & DISNOVATION.ORG, présentation des résultats d'une étude récente sur la capture et le stockage du carbone.
Biographies :
Dominique Copin est un récent retraité de TotalEnergies. Son métier de base est ingénieur pétrolier. Il a exercé dans de nombreux domaines non techniques: négoce de pétrole et de produits pétroliers, études économiques des projets, finances, administration, gestion de joint venture… Lors de ses 10 dernières années chez TotalEnergies, il a travaillé sur le développement du CCUS, en collaboration avec d’autres entreprises pétrolières, des organismes scientifiques et des organisations internationales. Depuis la fin de sa vie active, il donne des cours sur le CCUS en écoles d’ingénieurs (via une association montée par des anciens de Total: TotalEnergies Professeurs Associés) et en entreprise.
Il est dans la mouvance des Shifters de Jean-Marc Jancovici (https://theshiftproject.org), et s'est impliqué dans la gestion de sa copropriété sur la production d’Eau Chaude Sanitaire, ce sujet est pour lui un grand impensé de la sobriété énergétique et du changement climatique.
DISNOVATION.ORG est un collectif de recherche créé à Paris en 2012, dont les membres principaux sont Maria Roszkowska (PL/FR), Nicolas Maigret (FR) et Baruch Gottlieb (CA/DE). Ils travaillent à l'interface de l'art contemporain, de la recherche et du hacking, et composent des équipes sur mesure pour chaque investigation en collaboration avec des universitaires, des activistes, des ingénieurs et des designers. En particulier, leurs récentes provocations artistiques visent à alimenter des réflexions et des pratiques Post-Croissance, tout en opérant une déconstruction méthodique des promesses présentant la "croissance économique" et les "solutions technologiques" comme remèdes aux désastres écosystémiques largement causés par ces dernières. Ils ont coédité "A Bestiary of the Anthropocene" avec Nicolas Nova, un atlas des créatures hybrides d’origine anthropique, et "The Pirate Book", une anthologie sur le piratage de contenus culturels.
- Mardi 10 janvier 2023 (à 20h exceptionnellement) : La Générale reçoit Benoît Pelopidas, fondateur du programme d'étude des savoirs nucléaires (Science Po), en discussion avec Olivier Perriquet, artiste et directeur du programme de recherche Mondes Visuels. Il s'agira dans un premier temps d'échanger sur le rôle de la fiction dans la saisie des vulnérabilités nucléaires et le dépassement de la tentation du déni en la matière, en revenant sur l'article de Benoît Pelopidas "Imaginer la possibilité de la guerre nucléaire pour y faire face. Le rôle de la culture populaire visuelle de 1950 à nos jours"; puis dans un second temps, la discussion s'ouvrira sur le rôle des artistes, et sur l'entrelacement des politiques nucléaires avec les politiques climatiques. Cette séance fait directement suite à la présentation de la performance de Juliette Nier, réalisée dans le cadre de sa résidence à l'Andra (8 novembre 2022), ainsi qu'à la séance du 6 décembre 2022 consacrée aux essais nucléaires en Polynésie française, avec Tomas Statius et Sébastien Philippe. Le sujet du nucléaire continuera de se déployer le 7 février 2023 avec l'intervention de Sophie Houdart.
BIO / Dr Benoît Pelopidas : est fondateur du programme d'étude des savoirs nucléaires (Nuclear Knowledges), anciennement chaire d'excellence en études de sécurité à Sciences Po (CERI) (2016-2019). Il est également chercheur affilié au centre pour la sécurité internationale et la coopération (CISAC) à l'Université Stanford. Sa recherche lui a valu quatre prix internationaux. En 2017, il a obtenu un ERC Starting Grant (1.5 million d'euros sur 5 ans) pour étudier les choix nucléaires militaires avec une équipe interdisciplinaire, ainsi qu'une ANR jeune chercheur (sur 4 ans) sur la vulnérabilité politique à l'âge nucléaire. Nuclear Knowledges est le premier programme universitaire français de recherche indépendant et transparent sur ses sources de financements sur le phénomène nucléaire. Il se consacre à l'étude de la construction des savoirs au sujet des armes nucléaires, leurs fondements institutionnels, conceptuels, imaginaires et mémoriels. Cela passe par une redéfinition de la vulnérabilité nucléaire dans ses dimension matérielle, mais aussi épistémique et politique. Empiriquement, il se consacre aux cas ou l'emploi d'armes nucléaires a été évité de justesse, à la gestion des crises nucléaires et à l'histoire nucléaire de la France. Depuis 2013, il coordonne une équipe de 13 chercheurs internationaux qui écrit la première histoire globale de la crise nucléaire la plus dangereuse: la crise dite des "missiles de Cuba" à partir de nouvelles questions et de sources primaires inédites. Pour aller plus loin, cliquez ICI. Benoit Pelopidas est également l'auteur du livre "Repenser les choix nucléaires". Ce livre est une enquête sur la politique française de sécurité nationale liée aux armes nucléaires, du point de vue des logiques gouvernementales et des épistémologies qui les gouvernent, toutes deux profondément défaillantes. Elle arrive à point nommé et aurait dû être conduite il y a bien longtemps. Benoît Pelopidas y examine la rhétorique, les savoirs et les politiques relatives aux armes nucléaires en France et montre comment les liens étroits entre les professionnels du secteur de la sécurité nucléaire et les élites politiques contribuent à obscurcir les futurs nucléaires démocratiques. Infos.
BIO / Olivier Perriquet : est artiste. Il travaille à l'intersection de plusieurs champs des arts visuels, notamment le cinéma expérimental, l'expanded cinema, l’archéologie des médias, avec une affinité particulière pour la vision et l'optique. A l'origine chercheur en mathématiques, biologie, et intelligence artificielle, il s'est tourné vers l'art il y a une vingtaine d'années. Lien, cliquez ICI. Il dirige également le programme de recherche transdisciplinaire Mondes Visuels, programme qui s’intéresse à la multiplicité des phénomènes visuels et à la variété de leurs modes de production et de perception, chez les êtres vivants, au sein des systèmes de vision artificielle et dans les interactions entre les uns et les autres. Il est animé par un nombre important d’invité·es provenant d'une variété de champs de la connaissance et de la création, par une équipe de recherche de jeunes artistes-chercheur·ses, et se conclura par une restitution plastique et théorique d'envergure internationale à l’été 2023. Plus d'infos ICI.
Documents : Voir la vidéo "Quel rôle pour la fiction face aux catastrophes présentes et à venir ?". https://u-paris.fr/festival-idees-paris/quel-role-pour-la-fiction-face-aux-catastrophes-presentes-et-a-venir/
- Mardi 13 décembre 2022 (séance sera en anglais): Un MIG neigeux ambiance Helsinki avec Andrew Gryf Paterson. Impliqué depuis plus de 20 ans dans le festival Pixelache, un festival finlandais qui fait référence dans le monde du media art indépendant, nous évoquerons avec lui les questions de conservation des oeuvres hybrides, numériques ou médiatiques, et la responsabilité qu'il y a à documenter ce qui se passe dans les scènes grassroot, DIY (ou mieux : Do-It-With-Others!), alternatives ou "sous-culturelles", bref tout cet art hors du domaine de l'art et en prise avec la société que nous aimons beaucoup à La Générale. Plus généralement, c'est son expérience d'artiste-organisateur, de producteur et de chercheur indépendant dans les marges mouvantes des technologies hors-système que nous pourrons questionner ensemble.
Pour l'occasion, la soupe sera accompagnée d'une surprise fermentologique.
- Mardi 6 décembre 2022 (à 20h exceptionnellement) : Le MiG reçoit Sébastien Philippe et Tomas Statius, autour de leur ouvrage « Toxique : Enquête sur les essais nucléaires français en Polynésie ». Publié aux Presses Universitaires de France, ce livre est le résultat de deux ans de travaux sur les conséquences des essais nucléaires français dans le Pacifique et du combat des communautés de Polynésie française et des anciens combattants pour obtenir justice et réparation. Cette séance prolonge la discussion sur nucléaire initiée avec l'intervention de Juliette Nier le 8 novembre autour du programme mémoire de l'Andra. À propos de l'ouvrage : entre 1966 et 1996, la France a procédé à 193 essais nucléaires en Polynésie. Le dernier sous la présidence de Jacques Chirac. En trente ans, le programme a laissé des traces : dans la société polynésienne, dans les corps de ses habitants et de nombreux vétérans, dans l’environnement de ce territoire vaste comme l’Europe. Grâce à l’exploitation de 2 000 pages d’archives déclassifiées, de centaines d’heures de calculs et des dizaines de témoignages, ce livre présente le résultat d’une enquête de plus de deux ans sur cette expérience collective, traumatique et encore taboue. Fruit d’une collaboration inédite entre un scientifique expert du nucléaire, un journaliste du média d’investigation Disclose et Interprt, un collectif d’architectes spécialisés dans l’analyse criminalistique, ce travail met au jour ce qui a longtemps été caché au public : les conséquences sanitaires et environnementales des essais nucléaires français dans le Pacifique. Lire le prologue en ligne ICI. Voir la plateforme interactive du projet ICI. Sébastien Philippe est enseignant-chercheur, membre du programme Science and Global Security de l’université de Princeton et chercheur associé au programme Nuclear Knowledges de Sciences Po Paris. Tomas Statius est journaliste et collaborateur de Disclose. Il est l’auteur de Les Morts de la Deûle. Une enquête dans le Nord (JC Lattès, 2021).
- Mardi 29 novembre 2022 : MIG automatisation-traduction : "Ce que fait la machinisation à la traduction et aux traducteur.ice.s", une présentation de Laurent Vannini, traducteur, et Marie Yan, autrice, membres du Syndicat des Travailleur.ses Artistes-Auteur.ices (STAA). L’intelligence artificielle et la traduction automatique fait de plus en plus frontalement concurrence aux traducteur.ices relégué.es à des rôles de correcteur.ices. Les conditions de travail, déjà fortement précarisées, se dégradent. C’est un rapport au monde et une manière d’errer dans la langue qui sont menacés. Que perd-on en perdant l’expérience spécifique du.de la traducteur.ice ? Qu’arrive-t-il aux liens, entre traducteur.ice et auteur.ice ? État des lieux et pistes de réflexion pour la préservation d’une singularité. Laurent Vannini traduit de l'anglais au français depuis 2011 des textes de sciences humaines et de littérature et milite au STAA CNT-SO. Ses recherches personnelles portent sur la transmission de l’oubli. Marie Yan est autrice multilingue et dramaturge pour la danse et le théâtre, ses projets récents ont pour point commun la perte, d’une ville pour la pièce A Tidal Home (écrite à Hong-Kong en 2021) et d’un groupe pour le roman Été(s). Une soupe d'hiver issue de divers tubercules et crucifères pleins de vitamines et donnés par l'AMAP sera là pour vous réchauffer. Remarque importante : En raison de la 9ème vague (variant BQ1.1) qui actuellement monte en puissance, nous serons solidaires des personnes fragiles et le masque sera de rigueur dans les espaces communs. Cependant le beau temps (frais) prévu pour mardi laisse l'espoir d'une session dans le patio, comme d'habitude : venez avec de bonnes chaussettes ! Pour aller plus loin, présentation ICI de Pascale Elbaz, traductrice du Chinois vers le Français (aussi professeure de traduction) qui montre (dans un exposé focalisé sur la technique) combien ces outils sont déjà intégrés dans les masters de traduction, qui insistent sur la "post-édition". Dans ce registre technique, elle pointe cependant une question : le feedback d'IA qui s'entrainent sur des corpus de référence eux mêmes issus de plus en plus de traductions "machine / corrigées" : vers quoi converge ce feedback, quelle est cette 3ème langue humano-machine qui est en train d'apparaitre?
- Mardi 22 novembre 2022 : Ce mardi 22 novembre, le MiG reçoit (en anglais)Rinus van Alebeek. Artiste (voyageur magnétique ?) oeuvrant à l'intersection de la poésie,
du son, il privilégie depuis le dernier millénaire le support K7 et sa technologie portable dans sa version minimale. Le titre donné à la session de mardi est : "I do not make music". "Rinus Van Alebeek is a writer and dictaphone experimentalist. He is
also curator of the revived Staaltape label, the cassette label of Staalplaat. Pour écouter, ICI. Son compte Instagram ICI.
- Mardi 15 novembre 2022 : A qui profite le télétravail ? Ce Mardi, le MiG reçoit Hubert Guillaud à propos de son livre "Coincés dans Zoom". Nous parlerons télétravail et surveillance, à travers les prismes de l'écologie des pratiques et de l'écologie de l'attention. Hubert Guillaud, a été pendant 20 ans l'animateur de internet actu, un média de réflexion sur le numérique financé par la https://fing.org. Hubert Guillaud s'intéresse particulièrement à l'impact des systèmes numériques sur la société. "Coincés dans Zoom" est un essai qui revient sur le boom du télétravail que nous avons connu depuis la pandémie, en s'intéressant à l'essor inédit des outils de visioconférence, dont Zoom est l'emblème. Le livre s'intéresse d'abord à la "Zoom fatigue", cette réaction allergique au changement de modalité d'interaction que nous avons connu avec la pandémie. Il regarde ensuite pourquoi Zoom et ses succédanées ont si bien fonctionné (notamment pourquoi les entreprises les ont adoptés si facilement et plus encore les cadres qui ont trouvé là un outil pour améliorer leurs conditions d'existence et leur productivité, non pas que l'outil améliore les réunions, mais surtout parce qu'il permet de mieux gérer son temps et ses déplacements, leur permettant d'améliorer leur productivité), avant de souligner que la grande conversion au télétravail n'a pas été une grande révolution : le télétravail est largement resté une pratique de cadres et de professions supérieures avant comme après la pandémie. Néanmoins, pour élargir l'impact de l'outil à d'autres catégories socioprofessionnelles, les outils ont imposé des formes de surveillance et de contrôle inédites qui se sont répercutés jusque sur les cadres et professions supérieures. Les outils de visioconférences sont également des outils qui proposent de faire pareil pour moins cher : le développement de formations à distance et d'échanges en vidéo en direct a explosé depuis 2020, sans qu'on observe encore très bien qu'elles ne s'adressent souvent pas aux mêmes publics que les formes présentielles. Pour ceux qui souhaitent aller plus loin, le livre se commande dans toute libraire ou en ligne. Si vous préférez, vous pouvez écouter la version podcast avec Xavier de la Porte dans le Code a changé, ou encore, lire en ligne les 4 parties (qui sont restées la base de la trame du livre) ICI.
- Mardi 8 novembre 2022 : Juliette Nier viendra présenter "UNE TECHNOGONIE", un projet réalisé dans le cadre de la seconde édition de la résidence « Prospectives Graphiques » à l’initiative de l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (ANDRA) et du Centre National du graphisme, voué à imaginer des moyens graphiques pour transmettre l’existence et la dangerosité des déchets radioactifs. Avec « UNE TECHNOGONIE » ("techno" pour technique, "gonie" pour genèse), Juliette Nier raconte l’origine, la raison de l’existence de ces déchets. Ce projet de recherche de 5 mois a abouti à la création d’un théâtre d’ombres, d’une collection d’une centaine de silhouettes en inox, d’une petite édition et d’un site internet. Graphiste indépendante, Juliette Nier réalise des projets de commandes dans des domaines variés allant de l’identité visuelle à la signalétique d’exposition, en passant par l’édition voire les objets en trois dimensions. Avec un goût prononcé pour le jeu, et la transmission, Juliette Nier poursuis parallèlement, un projet de recherche, à cheval entre la didactique visuelle et le théâtre d’objets. Développés lors de résidences, d’ateliers et d’expositions, ces récits de vulgarisations débordent sur l’écriture, la vidéo et la scénographie. En 2022, Juliette Nier a été lauréate de la résidence "Prospective Graphique" du programme mémoire de l'Andra.
- Mardi 1er novembre 2022 : séance spéciale "dans les interstices du système de surveillance chinois", avec Yiyi, chercheuse spécialiste des féminismes en Chine. Elle essayera de soulever le voile de cette « société de surveillance », afin de nous rendre plus tangible la vie et les combats des Chinois.es, ces visages ambigus souvent escamotés par un récit médiatique français focalisé sur le PCC et son gouvernement. Le XXe Congrès du Parti communiste chinois (PCC) a eu lieu du 16 au 22 octobre 2022, consolidant le pouvoir absolu de Xi Jinping, reconduit pour un troisième mandat à la tête du pays. En même temps, de nombreuses contestations se sont déclenchées, principalement sous formes de slogans écrits sur les murs ou de collage d’affiches, assez discrètement en Chine même, et plus ouvertement dans les communautés à l’international. Comment comprendre ces mobilisations d’une telle ampleur, inouïe depuis trente ans dans un pays « sous contrôle » comme la Chine ? Aujourd’hui, après la disparition précoce d’une potentielle « société civile », existe-t-il encore des possibilités de se tenir à distance de l’idéologie du Parti, de s’entraider et de porter une contestation « dans les interstices » de l’appareil technologique de surveillance ?
- Mardi 25 octobre 2022, débat et projection du film "Civilization, Technology and Consciousness", une conversation avec Peter Lamborn Wilson / Hakim Bey (57min, anglais, vo). Une vidéo de World-Information.Net - Konrad Becker/Felix Stalder. Sur une proposition d'Ewen Chardronnet. À propos, Konrad Becker : « On assiste à un rétrécissement et à un aplatissement de l'imagination dus à l'expansion mondiale du consumérisme et à l'abstraction et la quantification croissantes par lesquelles le monde social est construit. L'œuvre de Peter Lamborn Wilson peut être comprise comme une exploration d'autres façons d'être dans le monde. Cybergourou dans les années 90, il n'avait pas d'adresse électronique et écrivait ses textes à la main ou sur une vieille machine à écrire. Auteur de "Temporary Autonomous Zone" et de plusieurs dizaines d'autres livres, dont des titres comme "Pirate Utopia", il a inspiré plusieurs générations. Faisant suite à sa contribution au livre "Digital Unconscious - Nervous Systems and Uncanny Predictions !" (Autonomedia 2021), Felix Stalder et moi nous sommes aventurés dans une série d'enquêtes approfondies sur le tissu de la non-conscience des médias, et j'ai réalisé une série d'entretiens avec Peter Lamborn Wilson/Hakim Bey. Il est mort un jour après notre dernier enregistrement en mai. Voici ses "derniers mots". »
À propos des auteurs : Felix Stalder est professeur de culture numérique à l'Université des arts de Zurich, chercheur au World-Information Institute de Vienne et modérateur de . Ses travaux portent sur l'intersection des dynamiques culturelles, politiques et technologiques, sur les nouveaux modes de production basés sur les communs, sur la société de contrôle, le droit d'auteur et la transformation de la subjectivité. Parmi ses publications récentes figurent "Digital Solidarity" (PML & Mute 2014) et "The Digital Condition" (Polity Press, 2018). Konrad Becker est un auteur, artiste et producteur dans le domaine de l'intelligence culturelle et des technologies de l'information. Directeur et cofondateur de l'Institut pour les nouvelles technologies de la culture/t0, de Public Netbase (1994 - 2006), de World-Information Institute et d'autres agences.Org. Parmi ses publications figurent : Dictionnaire de la réalité stratégique (2009), Dictionnaire des opérations (2011).
- Mardi 18 octobre 2022, le MIG reçoit Ewen Chardronnet pour une présentation du livre Space Without Rockets. Space Without Rockets est un guide sur la manière de se rendre dans l'espace extra-atmosphérique proche, en orbite ou plus loin dans le cosmos sans polluer l'atmosphère et aggraver l'urgence climatique sur Terre. Une lecture essentielle pour tous les passionnés de l'espace, les spécialistes de mission, les ingénieurs spatiaux, les aéronautes, les astronautes, les cosmonautes, les taïkonautes, les responsables d'agences spatiales, mais aussi les sceptiques de l'espace, les aérostiers, les scientifiques du système Terre, les historiens de la natureculture, les écologistes, les militants du changement climatique, les synergistes, les astronautes autonomes... et tous les habitants de la planète Terre. Rédigé par des scientifiques, des ingénieurs, des artistes, des curateurs et des spécialistes culturels de l'exploration spatiale, ce livre vous fera changer d'avis sur la manière dont nous pourrions diriger notre vaisseau spatial Terre et voyager vers la Lune, les planètes, les étoiles et au-delà, de manière durable. Space Without Rockets est un ouvrage collectif coordonné par Rob La Frenais et Ewen Chardronnet. Avec des contributions de : Roger Malina, Ewen Chardronnet, Martin Ross & Darin Toohey, Rob La Frenais, Bill McGuire, Fabiane M. Borges, Kongo Astronauts & Maxence Grugier, Tereza Pultorova, Tomás Saraceno, John Powell, Kathelin Gray et Atelier 21. Voir aussi le journal « La Planète Laboratoire » créé en 2007 à l’initiative de Ewen Chardronnet et du groupe d’artistes Bureau d’études.
- Mardi 11 octobre 2022, le MIG reçoit Romain Boucher, pour une présentation de l'association Vous n'êtes pas seul (https://vous-netes-pas-seuls.org/) et discuter collectivement de la stratégie de désertion qu'elle promeut. Vous n’êtes pas seuls est une association à but non lucratif, née d’une forte solitude face aux injustices et aux ravages indissociables de notre civilisation. Elle a pour but d’accompagner des salariés souffrant d’une fracture entre leur travail et leurs valeurs, d’accumuler des connaissances d’initiés sur les nuisances de leurs secteurs, de diffuser les témoignages de leur rupture, tout en s’inspirant des alternatives prometteuses existantes. Sa raison d’être est de créer des passerelles vers les archipels de résistances écologiques et sociales.
- Mardi 4 octobre 2022, le MIG reçoit Paolo Cirio, pour une conférence intitulée "Climate Tribunal - From Surveilling the Police to Surveilling Carbon Polluters". L'intervention sera en anglais.
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Intervenant.es en 2021-2022 : Soline NIvet (architecte, chercheuse),
Pablo Jensen (physicien), Christophe Bonneuil (historien), Clémence
Seurat (éditrice, curatrice), Pinky Htut Aung (artiste, activiste),
Flaminia Paddeu (géographe), Gwenola Wagon (artiste Chercheuse, Paris
8), Nicolas Taffin (éditeur, graphiste), Ewen Chardronnet (conquête
spatiale), Renata Avila (droit international), RYBN (finance offshore),
Raffart-Roussel (art et technologie), Marcel O'Gorman et Jennifer
Clary-Lemon (art et ornithologie), Nora Hauswirth (curatrice), Index.ngo
(modélisation 3D et expertise policière), Paolo Cirio (justice
climatique), Antoine Leudière (cryptographie), Bertrand Charles
(relations internationales), Olivier Dubourdieu (Mica Initiative,
extractivisme), Laurent Carlier (art numérique), Adriana Knouf et Shu
Lea Chang (performance), Marie Lechner et Oulimata Gueye (On-Trade-Off),
Pierre Madelin (philosophie), Frédéric Neyrat (philosophie), Robereto
Dell'Orco (mycologie), Disnovation.org (disnovation), Xiao Xiao
(traitement du signal).